Intervention spéciale avec la Clef des Planches, l'association de théâtre de l'EDHEC - Journée de Téléthon

Participants : L’Ombre et la Plume : Romane, Marie, Juliette / La Clef des Planches : Guillemette, Rayan, Hélène / Des étudiants de Lille 3


A 9h, nous commençons l'atelier d’improvisation dans l’unité 4. Plutôt endormis au début, les détenus ont du mal à se lâcher. Guillemette, Rayan et Hélène sont pour leur part complètement dans leur élément et entre l’échauffement, les imitations d’éléphant et les jeux de rôles, tout le monde se détend et les détenus se prennent au jeu. Les fous rires ne font que commencer !

 

L’exercice le plus mémorable fût dans chaque unité, le final. Le principe : deux personnes choisissent une situation très loufoque et commencent à la jouer sans expliquer quoi que ce soit aux autres, qui doivent se créer leur propre personnage et s’incruster dans la scène. Tout le monde doit s’adapter aux improvisations des autres et surenchérir.

 

Dans l’unité 5, Axel décide ainsi de voler le chien (Juliette) de sa voisine (Romane) « parce qu’il est doux ! ». Quant à l’unité 4, Paul joue un boulanger qui gère une cliente mécontente de la cuisson de ses baguettes et qui décide d’en venir au main (Marina), Juliette entre alors en scène et décide de jouer… la baguette vexée par les propos de Marina ! Maxime prend le rôle d’un flic qui vient régler le problème et Mehdi, qui n’arrive pas à se trouver un personnage, s'amuse bien de la situation.

 

Les heures passent vite, les détenus sont ravis et nous arrivons même à détendre les surveillants qui acceptent de participer à certaines activités.

  

Nous assistons ensuite à la représentation théâtrale de l’unité 4, en collaboration avec les étudiants de Lille 3. Tout l’établissement applaudit haut et fort les détenus qui n’en croient pas leurs yeux. Notre journée se termine lorsque l’EPM nous remet un prix en tant que partenaire privilégié de l’établissement, et le directeur de l’établissement nous rappelle ces quelques mots :

 

« Vous, vous êtes motivés par la réussite.

Eux, la réussite, ils n’y croient pas,

donc c’est quand on les aide à réussir

et à se sentir réellement fiers d’eux-mêmes

qu’on les touche et qu’on les aide »

 

 [Les noms des détenus ont été modifiés pour préserver leur anonymat]

Écrire commentaire

Commentaires: 0