Aujourd’hui, on compte en prison les personnes dont les actes peuvent être expliqués par mille raisons certes, mais lorsqu’il s’agit d’une personne instable psychologiquement, la prison n’est pas l’endroit où l’État les garde. L’hôpital psychiatrique et d'autres établissements ont été créés pour cela.
Pourtant autrefois, ceux que l’on appelait communément les fous, étaient retenus en prison et incarcérés comme les autres, sans traitement aucun jusqu’au commencement des études psychologiques et psychiatriques, qui n'apparaissent qu’à la fin du XIXème siècle. Les fous, les aliénés, les arriérés etc, tels étaient les noms donnés à ceux que la société rejetait et ne comprenait pas. Ils enferment aussi les prostituées et les asociaux. Un mélange brouillon de personnes qu’il a fallu un jour répertorier et traiter dès la fin du XVIIIème siècle.
Il n’est donc pas compliqué de deviner ce que devaient subir ces prisonniers profondément incompris. Leur folie était, aux yeux de la société, une maladie aux origines sombres, un châtiment du ciel, une punition ou une malédiction. L’objectif était de les guérir par la violence, en les cassant, en les torturant pour les plus difficiles… On ne connaît pas la psychologie à l’époque, on cherche donc des moyens que l’on pense adaptés.
De nos jours encore, certaines sociétés qui ne connaissent pas bien les maladies mentales, rejettent ces personnes, pour des raisons de croyances. En Afrique et en Asie du Sud-Est, dans beaucoup d’États, les handicapés mentaux sont abandonnés et la plupart meurent dans d'atroces souffrances car ils n’ont pas les moyens de traiter les maladies ou les voient comme un problème à cacher aux yeux de leurs sociétés.